"Alone in the dark"Réalisateur: Uwe BollScénario: Elan Mastai,
Michael Roesch et
Peter SheererAnnée: 2005
Durée: 1hrs36
Format image: 2.35 Cinémascope.
Avec:Christian Slater.......... Edward Carnby
Stephen Dorff............ Richard Burke
Tara Reid.................. Aline Cedrac
Frank C.Turner........... Sam Fisher
Matthew Walker.......... Professeur Lionel Hudgens
Will Sanderson............ Agent Miles
Mark Atcheson............ Capitaine Chernick
Karin Konoval............. Soeur Clara
Synopsis:Les aventures du détective Edward Carnby parti sur l'île de Shadow Island pour enquêter sur le meurtre d'un ami. Sur place, il fera équipe avec une anthropologiste se nommant Aline Cedrac et sera poursuivi par des créatures de l'ombre.
Critique:Uwe Boll fait parti de ses réalisateurs tellement conspué par la critique que la vision d'un de ses films provoque finalement plus la sympathie que le dégoût vis-à-vis de son cinéma.
D'ailleurs, c'est en visionnant "
House of the dead" (bien souvent considéré comme le summum du mauvais goût) que les créateurs du jeu "
Alone in the dark" décidèrent de confier au réalisateur Allemand l'adaptation cinématographique de leur célèbre
'survival-horror'.
Et, contrairement à ce qu'affirment grand nombre de personnes, ce film ne présente rien de bien ignoble pouvant l'apparenter à un énormissime navet.
Paré d'un très bon casting comprenant
Christian Slater ("
True Romance") et
Stephen Dorff ("
Blade") - nous feront impasse de la transparente
Tara Reid (vu dans "
American Pie"), "
Alone in the dark" ne relève pas du grand génie mais arrive à contenter sans problème le spectateur venu là 'juste
pour s'éclater'.
Uwe Boll, après une introduction réussie dans un orphelinat qui à le mérite d'entretenir son mystère, nous offre dès la 9ième minute un gigantesque combat entre le protagoniste de cette histoire (Edward Carnby) et un obscur personnage à la foce quasi-surhumaine mené à grand coup d'art martiaux et de passages ralentis (notamment lorsque les deux combattants traversent des vitres ou chutent de haut) - à l'image de cette incroyable séquence où l'on suit le parcours d'une balle tirée d'un 9mm jusqu'à ce qu'elle atteigne son objectif.
Le reste du film ne déroge pas à cette règle et enchaîne corps-à-corps déchaînés et fusillades galvanisées dans le noir, réalisées à la manière d'un video-clip; le tout prenant pour fond une bande-son metal-rock endiablée qui à largement de quoi satisfaire les amateurs d'action électrique (le morceau "
Wish I had an Angel" de
Nightwish est purement démentiel).
A celà d'ajoute une panoplie d'effets spéciaux 3D parfois approximatifs - notamment dans l'animation des monstres qui renvoie à un petit téléfilm horrifique ou dans certains décors sentant parfois trop l'artificiel pour pleinement convaincre - mais absolument jouissifs lorsqu'ils laissent la part belle à quelques passages gores bien relevés, un zeste d'aventure historique appuyé par la présence d'anciennes tablettes rédigées par un peuple aujourd'hui disparu et même une certaine ambiance apocalyptique qui se révèle vraiment efficace lorsque la caméra de Uwe Boll se trimballe ou vole au dessus de Shadow Island - ville située au large de Boston où a lieu le film.
Evidemment, "
Alone in the dark" n'est nullement exempt de défauts, à commencer par ce dispensable passage où les anciens pensionnaires de l'orphelinat quittent brusquement leurs activités pour s'enfuir - à la manière de robots - et se transformer ensuite en sorte de démons surexités aux mimiques d'hystériques - qui ne sont d'ailleurs pas s'en rapeller ceux du mythique "
Demons" de
Lamberto Bava - mais de là à fuir ce film comme la peste, il y'a de quoi rester étonné (d'autant plus que pour une fois, l'on évite la traditionelle scène d'amour entre le beau héros et la belle blonde de service).
Note: 7/10