récemment, jodie foster a incarné une adepte de la justice expéditive dans le film "à vif", réalisé par neil jordan ( "entretien avec un vampire" ).
cette oeuvre remet au goût du jour le thème de l'auto-défense, qui a inspiré beaucoup de cinéastes.
"à vif" est ligne pour ligne la reprise de "death wish", alias "un justicier dans la ville", réalisé en 1974 par michael winner. le métrage reste la référence du film de justice expéditive, il a popularisé définitivement le comédien charles bronson, et engagea quatre suites, dont trois réalisées par michael winner lui-même.
paul kersey ( charles bronson ) est un paisible architecte, honnête, discret, sympathique. il rentre de vacances au soleil avec sa femme ( hope lange ). mais un terrible drame va transformer sa vie en cauchemar.
un jour, sa femme et sa fille font des courses dans un supermarché, mais des voyous ( dont jeff goldblum ! ) repèrent leur adresse dans le carton de livraison. ils s'empressent d'aller sonner à leur porte en s'annonçant comme le livreur. il s'ensuit une agression extrêmement violente, qui se solde par un double viol.
alerté, paul kersey se rend à l'hôpital et y apprend la mort de sa femme. rescapée du drame, sa fille ne sera désormais plus jamais comme avant : elle se retire dans un état catatonique, et ne prononce plus un mot...
fou de douleur, kersey se rend compte que la police aura bien du mal à retrouver les agresseurs avec le manque d'indices qu'elle possède.
kersey décide de vadrouiller la nuit. agressé à plusieurs reprises dans des quartiers dangereux, il se défend avec des pièces de monnaie rassemblées dans une chaussette.
mais un rendez-vous d'affaires va changer la donne : son nouvel associé va lui offrir une arme à feu...
désormais, chaque nuit, kersey parcourt les rues, les parcs, les parkings, le métro, et élimine chaque truand qui l'agresse, tout en défendant les personnes attaquées.
la presse le nomme "le justicier", et il devient très vite un héros.
l'inspecteur frank ochoa ( vincent gardenia ) se met en quête de l'identité du justicier...
les statistiques sont effarantes : grâce aux actions du justicier de la nuit, les crimes et les agressions sont en chute libre !
succès immédiat, controverse sur l'auto-défense, le film fait énormément parler de lui, et devient culte.
en 1981, michael winner, avec le célèbre studio cannon pictures ( tenu par menahem golan et yoram globus ), entame une suite.
la trame est pratiquement identique au premier film : cette fois, c'est la femme de ménage qui est violée et tuée. la fille de kersey, toujours muette, est kidnappée par les violeurs, puis se suicide en s'empalant.
kersey reprend du service, mais cette fois, il retrouve les agresseurs, car il a pu les apercevoir.
"un justicier dans la ville 2" lorgne plus vers l'action pure que le drame, et c'est désormais sous cet aspect que va se poursuivre la série.
rythmé sur une musique de jimmy page, plus violent que le premier film, ce second opus reste un polar nerveux et efficace, censuré un peu partout dans le monde.
d'ailleurs, pour anecdote, le dvd français sorti en 2007 chez MGM est très édulcoré, contrairement à la précédente édition, disponible en coffret.
on découvre dans cet épisode, comme dans ceux qui vont suivre, de nombreux visages familiers qui débutent : laurence fishburne, kevyn major howard... on retrouve aussi vincent gardenia, qui reprend le rôle ( dont dénué d'humour ) du personnage de frank ochoa.
michael winner poursuit la saga avec "le justicier de new-york" en 1985.
cette fois, paul kersey rejoint un ami dans un quartier de new-york, livré aux mains des gangs les plus dangereux. il retrouve son ami mort...
arrêté par la police, kersey est relâché sous contrat : nettoyer la banlieue de ses malfrats !
le film enchaîne fusillades et meurtres barbares, et lorgne cette fois vers le spectacle pur, la surenchère dans la violence, et se rapproche finalement assez des tactiques du cinéma italien d'exploitation !
malgré tout, cet opus reste une agréable distraction, et la musique de jimmy page ajoute un plus à l'entreprise !
on retrouve notamment les comédiens ed lauter, deborah raffin, martin balsam et gavan o'herlihy.
"le justicier braque les dealers" est le premier opus qui n'est pas réalisé par michael winner. c'est jack lee thompson qui se met aux commandes.
paul kersey abat un dealer, responsable de la mort de la fille de sa nouvelle compagne.
il est contacté par un richissime individu, qui a vécu un drame similaire, et qui lui demande de reprendre du service pour éliminer les bonnets de la drogue...
enfin, "le justicer-l'ultime combat" arrête mollement la saga.
ce qui est sûr, c'est que cette série culte reste une référence du cinéma d'action, et son inégalité en fait tout son charme ! elle aura inspiré de nombreux métrages, dont "vigilante" de william lustig, les films de "rape and revenge", "guerre privée" avec steve railsback et j'en passe...
le coffret qui contient le second opus en version intégrale.
charles bronson incognito !