dans les années 80, voyant arriver un film comme "street trash", réalisé par un petit jeunot, des auteurs plus ou moins doués se sont lancés dans la mode du film gore tourné avec un budget minuscule.
on se souvient aujourd'hui de "abomination", de "ozone, the attack of the redneck mutants", de "cannibal campout"...
donald farmer, cinéaste plus ou moins amateur ( ici plus que moins ! ), ancien collaborateur du magazine l'écran fantastique, réalise dans des conditions presque déplorables ( caméra familiale de mauvaise qualité, comédiens recrutés chez les potes, budget infime... ) ce petit "demon queen", d'une durée d'à peine cinquante minutes, une heure dix si l'on compte les bandes-annonces rallongées d'autres nanardises collées en début de vhs.
une jeune femme mystérieuse et jolie ( mary fanaro ) sauve un dealer d'une agression en pleine rue, et égorge l'un des méchants monsieurs avec les dents.
il n'en faut pas plus au héros pour proposer à la créature de loger chez lui, car justement la demoiselle recherche un toit.
évidemment, la petite copine bien camée du héros n'est pas très contente...
la nuit, notre femme plus qu'étrange, qui est en fait une espèce de démon avide de chair humaine, sort et tue...
c'est tout !
"demon queen" se traîne en longueur malgré sa courte durée, certaines séquences en plans fixes ( le cauchemar où le héros se fait arracher le coeur ) accompagnées d'une musique abracadabrante restent difficiles à supporter...
niveau effets spéciaux, c'est bien entendu très amateur, ce qui n'empêche de nombreux excès : gorges arrachées à pleine dents, coeurs extirpés, giclées de sang sur des corps nus...
avec ses plans tournés à l'arrache dans les rues américaines ( on pense à los angeles ), "demon queen" reste assurément une rare gourmandise, et certains personnages bien atteints ne font que nous conforter dans cette idée ( le maquilleur du film, david blood, qui se paie un rôle de mec qui fume une cigarette... même ça, il le joue mal !!! ).
"demon queen" est sorti chez nous en vhs via antarès et travelling productions, dans la collection "cannibales", avec "cannibal campout", "cannibal hookers" et "cannibales !", ce dernier étant un rip-off du premier "massacre à la tronçonneuse".