venu de chez nos bridés bien-aimés, voici "snake-le serpent", qui cache "scorpion thunderbolt" de godfrey ho, le roi du "deux en un".
il date de 1985 et fut sorti en vhs chez moonlight productions.
l'histoire relate une succession d'assassinats dans une petite ville du soleil levant. le meurtrier se trouve être une jeune femme, qui se transforme en monstre noir et gluant, mélange de serpent géant et de scorpion. une sorcière qui vit isolée dans une baraque sur une colline est responsable de cette métamorphose.
pour la sorcière, prenez une jeune indonésienne, mettez-lui des grandes griffes en plastique et faites-lui faire des mouvements stupides devant une boule censée être magique, qui est en fait une simple lampe qui s'allume et qui s'éteint.
ajoutez à cela un gars aux lunettes noires qui fait de la flûte pour soi-disant réveiller le monstre.
cette scène se répète un nombre incalculable de fois tout au long du film. ce qui est génial, c'est que, plus elle passe, plus elle nous fait marrer.
les transformations de la créature se limitent à quelques mains et pieds en latex, les plans dévoilant la bête étant toujours floutés et rapides pour cacher un costume grotesque.
les attaques sont assez rares, le milieu du film s'axant davantage sur des scènes d'arts martiaux, assez intéressantes pour l'amateur averti.
mais pourquoi des arts martiaux me direz-vous ? car le héros, incarné par le bisseux richard harrison, sait donner des coups de tatane. son rôle dans le film est d'ailleurs plus qu'artificiel : il possède une bague magique qui est le seul objet à pouvoir tuer la sorcière. notre personnage doit donc repousser des attaques des serviteurs de la méchante madame et l'affronter avec un sabre en or pour pouvoir vivre en paix.
notre homme n'a donc rien à voir avec le serpent, et il ne figure dans aucune scène incluant ce dernier.
cela n'a rien d'étonnant, car "snake" possède à l'évidence un montage particulier.
souvenez-vous que le tout premier "godzilla" avait tellement cartonné au japon que les américains l'ont distribué chez eux, mais en décidant d'y apporter leur propre touche. l'acteur raymond burr fut donc engagé pour tourner quelques scènes qui furent éparpillées dans le film au nouveau montage.
et bien, notre "snake" subit le même sort. pour apporter une nouvelle touche à ces japoniaiseries, on appelle richard harrison pour lui faire tourner cinq ou six séquences, qui doivent faire une durée totale d'à peine dix minutes. on ajoute ces morceaux au montage final et voilà le travail !
il semblerait donc que notre acteur n'aie jamais mis les pieds sur le véritable tournage de "snake", tant ses apparitions sont certes remarquées, mais extrêmement rapides. de plus, leur apport au reste du film paraît plus qu'artificiel, comme une sorte de mauvais collage...
idem, godfrey ho reprend ça dans des autres réalisations aussi boîteuses comme "challenge the ninja", sorti en dvd chez bach films.
pas grave, car notre petite bisserie accumule les réjouissances, dans des séquences souvent très hallucinées. le serpent géant vole dans la nuit et s'attaque à des bridés paniqués qui courent dans tous les sens, notre monstre lui-même sautant d'un point à un autre comme une grenouille.
une nana qui fait du stop montre ses seins à l'automobiliste qui vient de passer, lequel s'arrête aussitôt et la prend à son bord !
harrison arrive à la fin dans la maison de la sorcière dans une succession de plans assez hilarants, tellement on sent le décalage avec le reste du métrage.
tout ça pour conclure que "snake" est une bisserie de japoniaiseries comme on les aime, à classer sans hésitation aux côtés des incontournables "cauchemar", "sos maison hantée" et surtout le bien dégénéré "crocodile fury".
alors que les éditeurs arrêtent de nous sortir des dvd toujours pareils avec des gentils monsieurs qui se battent avec des méchants monsieurs comme chez bruce lee, et qu'ils nous ressortent de l'ombre ces petites perles du bis.
richard harrison en plein entraînement.
y'a un monstre dans la douche !!
alien ? non !!!!!