Politique environnementale

J'ouvre un nouveau sujet : la politique environnementale en général vous en pensez quoi.?Des questions, des idées , des coups de gueule... Exprimez vous SVP

un petit article
Lu dans Courrier International n° 871(12-18 juillet 2007) Article de Tijs Van den Boomen de NRC HANDELSBLAD, Rotterdam.
Le commerce sur Internet fait mal à la planète
Pollution Le succès des sites d’enchères alimente l’effet de serre. Car ces échanges multiplie les déplacements automobiles
Un «solarium Palm Beach à 10 lampes en bon état de marche avec minuterie et lampes de rechange à Leyde, un grand ballot de foin à Waalwijk, une « belle cage à lapins pour l’extérieur » à Lelystad, de l’adhésif pour béton à Voorthuizen et une baraque de chantier roulante de 2 mètres sur 6 à Kapel-Avezaath : ce n’est qu’un petit aperçu de tout ce qu’on peut se procurer gratuitement par l’intermédiaire de Marktplaats (équivalent néerlandais d’eBay).Grâce à ce genre de site, on jette moins de choses et on gaspille donc moins. Dès lors le commerce électronique entre consommateurs, ou C2C, paraît constituer un excellent début pour un monde meilleur. Malheureusement , le Ruimtelijk Plan-Bureau (l’institut national néerlandais d’aménagement du territoire –RPB) a découvert une faille dans ce bel ordonnancement. Car, après avoir fait nos emplettes sur les sites d’enchères, nous sommes très nombreux à prendre notre voiture pour aller chercher nos achats , ce qui entraîne un surcroît de circulation. Dans son enquête «Winkelen in het internettijdperk » (faire les boutiques sur Internet) , le RPB est parvenu à la conclusion que « le commerce électronique C2C conduit potentiellement à multiplier par 11 les déplacements des particuliers, voire plus ». Autrement dit, le C2C génère du CO2.
Si , en 2004, le commerce des objets d’occasion se situait en septième position parmi les 25 activités commerciales les plus fréquentes sur Internet , il s’est classé à la première place en 2006. Et ce n’est qu’un début. Alors que nous nous contentions autrefois de jeter nos vieilles affaires, de nos jours on trouve toujours un amateur prêt à faire des kilomètres pour récupérer un meuble de rangement vitré semi-circulaire noir. Secrètement l’acheteur est d’ailleurs peut-être enchanté d’avoir un prétexte pour faire un petit bout de conduite. Le temps libre, qui se dissimule dans les statistiques du ministère des Transports sous la discrète catégorie « autre » , est déjà à l’origine de plus des deux cinquièmes de la mobilité. Chaque année, les Néerlandais font en voiture l’équivalent de deux millions de fois le tour de la Terre pendant leur temps libre. Cela représente plus de 5000 kilomètres par personne sans compter les voyages à l’étranger et les virées shopping.
La révolution numérique fait sans cesse surgir de nouveaux paradoxes. De même qu’hier la promesse d’un bureau sans papiers a été enseveli sous une avalanche d’imprimés, aujourd’hui le message écologique selon lequel il est bon de donner une nouvelle vie à ses vieilles affaires est visiblement lui aussi remis en question. Que faut-il faire, alors ? Rien. Sans Internet, un peu plus de la moitié des achats n’aurait pas eu lieu du tout, ces affaires seraient restées au grenier et auraient fini par être jetées aux encombrants. Une destination bien moins mauvaise qu’il n’y paraît du point de vue écologique, car les installations modernes d’incinération des ordures transforment vos vieux trucs en électricité. Jeter pour épargner l’environnement ; voilà réunies semble-t-il, les deux grandes dystopies du siècle dernier , 1984 et Le Meilleur des Mondes. « La guerre, c’est la paix » et « La liberté, c’est l’esclavage », affirmait déjà Big Brother et, dans le merveilleux monde de demain, les enfants entendront chuchoter chaque nuit ce message : « Mieux vaut jeter que réparer. Plus il y a de chiffons, moins il y a de biftons. Mieux vaut jeter que réparer.»

Bizarre cette idée de voyages supplémentaire. Il me semble tout le monde n'est pas obligé de prendre sa voiture (pieds, bus, vélo...). De plus les gens auraient de toute façon acheté ces objets donc ils se seraient quand même déplacés...
Bref, je ne suis pas très sur de l'objectivité de cet article. J'ai l'impression qu'au lieu de chercher à améliorer les choses, on cherche à tout jeter dès que ça ne fonctionne pas comme on veut.

maxmomo a écrit:

Bizarre cette idée de voyages supplémentaire. Il me semble tout le monde n'est pas obligé de prendre sa voiture (pieds, bus, vélo...)

Pour beaucoup de gens la voiture c'est le pouvoir on est un dieu quand on est au volant! et tant pis pour les petites vieilles ou les enfants qui traversent...
Il y a des gens qui, s'ils le pouvaient rentreraient dans les magasins avec la bagnole comme au drive.

maxmomo a écrit:

J'ai l'impression qu'au lieu de chercher à améliorer les choses, on cherche à tout jeter dès que ça ne fonctionne pas comme on veut.

Quel humour mon cher maxmomo vu la teneur de l'article: Excellent!

Lolo992 a écrit:

car les installations modernes d’incinération des ordures transforment vos vieux trucs en électricité.

C'est là où l'article me paraît très tendancieux. L'incinération est un mode extrèmement polluant. Outre la dioxine et autres métaux lourds qu'il dissémine dans l'air, il interdit le tri puisqu'il faut beaucoup de matière combustibles (donc biodégradables) pour pouvoir cramer toute la merde qu'on jette.
Cette article omet aussi qu'une partie de ces achats se serait quand même fait, ce qui signifie que des camions (puisque c'est le premier mode de transport de marchandises) auraient circulé, que des gens en quête d'achat auraient parcouru (en voiture bien sûr) toutes les zones commerciales de leur ville ou d'ailleurs (je pense à ceux qui vont à Troyes, Lyon, Paris... pour les "journées shopping) etc etc...
La seule solution à cette surconsommation d'énergie et de biens est de moins consommer, à commencer par l'inutile (et là, il y en a un paquet).

Et aller dans les commerces de proximité.

carrément ! encore faut-il qu'il en reste !

Flo a écrit:

carrément ! encore faut-il qu'il en reste !

C'est sûr.

le type de magasin à éviter ce sont les hypermarchés : accès privilégiés pour les autos, uniformisation des produits, des employés anonymes et souvent exploités, flux tendus des marchandises pour éviter le stockage donc beaucoup de transports, incitation à la consommation, pollution visuelle par leur hangar et leur pubs, destruction des petits commerces etc etc et j'en passe et j'en passe...

Comme le scandale des fruits hors saison.Extrémement friands en énergie!Il ne faudrait manger que des fruits de saison

Il commence à y avoir des paysans qui vendent le panier toutes les semaines... c'est bien et ça squizze les intermédiaires, ce sont des produits de saison et comme tu ne choisis pas, ça t'incite à découvrir des légumes... reste que généralement c'est du bio et c'est relativement cher, du moins pour des petits budgets.

Que pensez-vous d'un gars comme Laurent Cabrol qui va à contre-courant des idées habituellement défendues sur le réchauffement climatique ??
Il explique que ça ne sert à rien de culpabiliser les gens sur ce sujet car peut être que l'homme n'est pas responsable de ce phénomène qui le dépasse complètement (la mécanique climatique est complexe).
Il y a des choses intéressantes dans ce qu'il dit (du style les efforts faits en France pour moins polluer sont annihilés par la consommation chinoise) mais il a un effet pervers, c'est de démobiliser les gens de ce sujet important (critique faite par Hubert Reeves notamment)...et certaines personnes ne vont pas se prier de polluer avec leurs gros 4x4.

Je dis qu'il a raison.
Si j'ai pris l'habitude de faire le trie selectif je ne vais pas arréter de le faire et si j'ai pris l'habitude de jeter mon mégot de clope dans la rue ou sur la route je ne vais pas arréter non-plus.
Je penses que ce gars veut surtout dire qu'on ne peut pas éviter l'inevitable.

je dis que c'est une nouille, que scientifiquement et mathématiquement c'est du pipeau et que philosophiquement, c'est "après moi le déluge" et qu'être aussi con, ça mériterait l'euthanasie.


Ca ne veut pas dire pour autant que les bobos avec leur développement durable soient des anges.