death race

lorsque le remake de "la course à la mort de l'an 2000-les seigneurs de la route" ( Paul Bartel, 1975 ) fut annoncé, les fans se crispèrent.
mais, quand Paul Anderson prit les commandes du projet, alors là on s'attendait à la catastrophe !
après les ratages intégraux du "réalisateur", comme le pitoyable "resident evil", très pâle copie du jeu vidéo, ridicule et pas gore pour deux sous, on pensait au pire.

mais "death race", s'éloignant beaucoup du film original, ne le trahit pas, et offre une nouvelle vision plutôt intéressante. bien entendu, le but principal du métrage est de bourriner pendant près de deux heures, avec une succession de poursuites folles et explosives.
mais le métrage contient non seulement son lot de violence à l'humour noir, mais un message sous-jacent surtout présent dans le premier quart-d'heure ( dommage qu'il ne soit plus développé par la suite ).
"death race" semble donc bien être le film le plus mature de son auteur, qui, s'il avait réalisé "resident evil" de cette manière, aurait pu accoucher à l'époque d'un honnête divertissement.

dans un futur proche, alors que la société se dégrade lamentablement, que le taux de chômage atteint les records et que les prisons se remplissent, émerge un nouveau jeu : la course à la mort !
cette compétition automobile très particulière, se déroulant en circuit fermé dans la prison la plus redoutable des Etats-Unis, donne une chance aux prisonniers qui y participent de retrouver leur liberté au bout de cinq victoires.
Jensen Haimes ( Jason Statham en pleine forme ! ), emprisonné pour le meurtre de sa femme, donc il est innocent, est désigné par la directrice de la prison ( mystérieuse Joan Allen ) afin de remplacer Frankenstein, le coureur légendaire qui a déjà remporté quatre victoires, mais qui est décédé en secret après avoir remporté sa dernière course.
ancien pilote professionnel, Jensen n'a qu'à gagner une seule fois pour pouvoir sortir...
mais la course laisse la plupart des concurrents sur le bitume : les voitures sont équipées d'armes à feu meurtrières et de divers gadgets...
de plus, Jensen est la proie d'une machination, ce qui va l'amener à découvrir qui est réellement l'assassin de sa femme et ses commanditaires...

mené tambour battant sur 1h50, le métrage enchaîne les poursuites et les cascades réalisées à l'ancienne, avec très très peu de rajouts infographiques, et un résultat impressionnant, rappelant les folles virées des "mad max".
une galerie de voitures customisées de façon monstrueuse apporte une bonne dose d'adrénaline : Ford Mustang GT, Dodge Ram 1500 Quad Cab, Chrysler 300c, Porsche 911, Jaguar XJS, Buick Riviera, BMW 735i, Chevrolet Chevelle SS...
les explosions, les tonneaux, les mitraillages destructeurs s'enchaînent avec vivacité, les personnages sont écrabouillés, flambent comme des torches, ont les crânes explosés...
un véritable jeu vidéo !

le film débute de manière très intéressante, avec cette description réaliste d'un monde en dégénérescence, et notamment cette scène sur les docks, où des ouvriers jetés à la porte manifestent et sont pris à parti par des flics peu enclins au dialogue...
un message énergique et contestataire, étonnant et lucide de la part d'un réalisateur comme Paul Anderson, qui se réduit hélas par la suite, vu que le métrage se déroule en permanence dans le pénitencier.
mais l'essentiel reste là : du spectacle pur, mélange d'action brute et de science-fiction ( à l'origine, l'aventure devait se dérouler dans un monde encore plus futuriste ), qui fait à la fois moderne et résolument rétro dans sa technique et ses décors ( on pense énormément à "mad max 2" et ses véhicules modifiés et armés ).

bref, une bonne surprise au final, n'atteignant pas la critique acerbe du film original, mais le dépassant largement au niveau du spectacle d'action.
moins bête qu'il n'y paraît, "death race" est de plus entraîné par quelques comédiens sympathiques, dont l'excellente Joan Allen.


Ford Mustang GT 2006.


Dodge Ram 1500 Quad Cab 2002.


Chrysler 300c 2006.