colorado. deux couples de jeunes gens sont assassinés et mutilés de façon atroce en pleine forêt. selon une vieille légende, un vieux shaman indien, sorcier transformé en monstre sanguinaire par une formule magique, serait le responsable du massacre.
vingt ans après ce drame, le camping du coin rouvre à l'occasion de l'arrivée de plusieurs groupes de jeunes.
dans les bois, plusieurs d'entre eux s'aventurent dans un vieux bâtiment abandonné, qui constituait les douches de l'ancien camping. certains ne reviendront pas.
la légende du vieux shaman indien ressurgit. mais existe-t-il vraiment ? est-il le vrai responsable ? seuls les survivants le découvriront, au terme d'une lutte acharnée...
vaguement inspiré de "vendredi 13", "body count", alias "le camping de la mort", fut réalisé par ruggero deodato en 1986.
on y retrouve une intrigue plus sophistiquée que les slashers habituels, malgré la présence des jeunes gens crétins qui ne pensent qu'à boire, arroser de boue les jolies filles avec leurs bécanes, et même se mettre tout nus !
pour ceux qui ne voudraient pas savoir la vérité sur le film, ne lisez pas le gros spoiler qui va suivre.
les premiers meurtres présentés dans l'introduction sont bien l'oeuvre du shaman indien, créature étrange munie d'une hache et d'un couteau de boucher. nous y découvrons un jeune témoin, qui revient au campement une fois adulte.
à la fin du film, les meurtres qui viennent de se produire lui sont imputés, et pour cause : il est fusillé par la police, masqué et déguisé comme le fameux shaman qu'il a vu étant enfant, et qui l'a profondément traumatisé.
MAIS ! est-ce bien lui le responsable de tous les meurtres ?
ruggero deodato émaille son film d'images subtiles : le petit nounours dans la voiture du shérif, que l'on retrouve souvent là où il ne devrait pas être, l'apparition de la "créature", qui nous dévoile brièvement une bouche bien dentée, ce qui détonne avec le masque final...
la dernière séquence du film démontre l'existence du monstre, alors que tout le monde se croit sauvé.
MA théorie sur le déroulement des événements : c'est bien le shaman qui tue la plupart du temps, excepté à la fin, où le jeune militaire, ben, témoin du carnage dans son enfance, pète un plomb en apprenant que sa mère fait partie des victimes.
niveau interprétation, le métrage gagne des suffrages avec david hess, inoubliable interprète de "la dernière maison sur la gauche", "la proie de l'autostop", et aussi "la maison au fond du parc" du même ruggero deodato.
on retrouve aussi mimsy farmer, nancy brilli, john steiner, charles napier, ivan rassimov, figures habituelles du genre.
la musique de claudio simonetti, nerveuse, rythmée, mélangeant habilement piano et sons synthétiques, reste l'une des plus abouties de son auteur, mais hélas l'une des plus méconnues, introuvable dans le commerce.
antartic vidéo vient de ressortir à bas prix "body count" en dvd, ce que l'on attendait depuis longtemps, la dernière édition du film étant une vhs de UGC-vidéo datant d'une vingtaine d'années. enjoy !
***fiche technique***
"body count" ( "le camping de la mort" ).
italie, 1986. un film réalisé par ruggero deodato. une production de alessandro fracassi. avec bruce penhall, mimsy farmer, david hess, charles napier, luisa maneri, nancy brilli, john steiner, ivan rassimov. musique originale composée par claudio simonetti.
distribution vidéo : UGC-vidéo ( vhs, trois éditions ), antartic vidéo ( dvd ). bonus du dvd : bande-annonce originale.