Jack VANCE

pseudonyme de John Holbrook Vance, est né le 28 août 1916 à San Francisco, il vit à Oakland.
Ancien marin, il montre avec brio dans ses écrits son gout des voyages et de l'exotisme, avec un grand imaginaire souvent teinté d'humour et de bizarrerie dans lequel il emporte son lecteur pour des aventures extraordinaires, du space opera à l'héroïc fantasy qu'il mélange avec jubilation. Recompensé par de nombreux et prestigieux prix littéraires: Hugo 1963,1967- Nebula 1966 - World Fantasy Award 1990 - GrandMaster Award 1997-
(site français sur Jack Vance)

Vance fait ses études à l’université de Berkeley en Californie et c’est là qu’il commence son apprentissage d’écrivain. Grand amateur de Jazz, il écrit à cette époque des articles pour les colonnes du « Daily Californian ». Durant la Seconde Guerre mondiale, Vance est intégré, en 1942, dans la marine marchande. Il met à profit cette période pour écrire ses premières nouvelles, qui seront rassemblées dans le recueil « Un Monde Magique ». Il publie pour sa première nouvelle, « the World-Thinker », en 1945 dans le magazine Thrilling Wonder Stories.

En 1997, la Science Fiction Writers of America lui accorde la distinction honorifique de Grand Maître. Il avait été auparavant le titulaire de nombreux prix : l’Edgar en 1960, le Hugo en 1963 et 1967, le Nebula en 1966, le Jupiter en 1975, l’Achievement en 1984, le GilgamXs en 1988 et le World Fantasy en 1990. Il reçoit aussi, en 1961, le prix Edgar Allan Poe pour sa nouvelle policière, « The Man in the Cage ».

Il a exercé une influence considérable sur la science-fiction exotique et picaresque, ce dont témoignent des livres comme Le Château de Lord Valentin de Robert Silverberg, Mytale d’Ayerdhal ou Le Chant du Cosmos de Roland C. Wagner.

Un numéro spécial de la revue Bifrost lui a été consacré en 2003.
(wikipedia)

Biblio :

Séries

La Terre mourante
- 1950 Un monde magique (The Dying Earth)
- 1965 Cugel l'astucieux (The Overworld)
- 1983 Cugel saga (Cugel saga)
- 1984 Rhialto le merveilleux (Rhialto the Marvelous)

Les aventuriers de la planète géante
- 1957 La planète géante (Big Planet)
- 1975 Les baladins de la planète géante (Showboat World)

La Geste des Princes-Démons
- 1964 Le prince des étoiles (The Star King)
- 1964 La machine à tuer (The Killing Machine)
- 1967 Le palais de l'amour (The Palace of Love)
- 1979 Le visage du démon (The Face)
- 1981 Le livre des rêves (The Book of Dreams)

Le Cycle de Tschaï
- 1968 Le Chasch (City of the Chasch)
- 1969 Le Wankh (Servants of the Wankh)
- 1969 Le Dirdir (The Dirdir)
- 1970 Le Pnume (The Pnume)

Les Chroniques de Durdane
- 1973 L'homme sans visage (The Anome)
- 1973 Les paladins de la liberté (The Brave Free Men)
- 1974 Asutra ! (The Asutra)

Cycle d'Alastor
- 1973 Marune : Alastor 993 (Marune, Alastor 993)
- 1975 Trullion : Alastor 2262 (Trullion : Alastor 2262)
- 1978 Wyst : Alastor 1716 (Wyst : Alastor 1716)

Le cycle de Lyonesse
- 1983 Le jardin de Suldrun (Suldrun's Garden)
- 1986 La perle verte (The Green Pearl)
- 1989 Madouc (Madouc)

Les chroniques de Cadwal
- 1987 La station d'Araminta (Araminta Station)
- 1987 Araminta 2 (Araminta station 2)
- 1991 Bonne vieille terre (Ecce and Olde Earth)
- 1992 Throy (Throy)




Romans SF et fantasy
- 1953 (Vandals of the Void)
- 1953 La planète des damnés
- 1953 Les cinq rubans d'or (The Five Gold Bands)
- 1956 La vie éternelle (To Live Forever)
- 1958 Les langages de Pao (The Languages of Pao)
- 1963 Les maîtres des dragons (The Dragon Masters)
- 1964 Les maisons d'Iszm (The Houses of Iszm)
- 1965 Space opera (Space Opera)
- 1966 Un monde d'azur (The Blue World)
- 1966 Les mondes de Magnus Ridolph (The Many Worlds of Magnus Ridolph)
- 1969 Emphyrio (Emphyrio)
- 1973 Les domaines de Koryphon (The Grey Prince)
- 1976 Un tour en Thaery (Maske : Thaery)
- 1996 La mémoire des étoiles (Night Lamp)
- 1998 Escales dans les étoiles (Ports of Call)
- 2004 Lurulu (Lurulu)


bibliographie complète

Le Cycle de Tschaï
un recueil de quatre livres (Le Chasch, Le Wankh, Le Dirdir et Le Pnume) éditions J'ai lu.

Explorator IV, un vaisseau terrien, est détruit par un missile aux abords de la planète Tschaï. Adam Reith est le seul survivant. Il va découvrir une planète peuplée de nombreuses races, de coutumes déconcertantes, de mœurs étonnants.
Un merveilleux voyage dans un autre monde, un imaginaire extrêmement fort, une écriture fluide qui nous emporte tout de suite dans le fil des aventures. Bien que le héros soit un peu trop souvent le meilleur (le plus intelligent, le meilleur à l'escrime, au corps à corps, logique etc etc... bref, c'est un surhomme), ce livre vous permettra de passer un très bon moment d'évasion.

Merci beaucoup pour ce topic Flo !!

Jack Vance est un personnage : grand voyageur, ancien marin, musicien chevronné et l'une des plus grandes figures de la littérature de l'imaginaire aux Etats-Unis. On pourrait le détester pour certaines de ses positions : il fut notamment partisan de la guerre du vietnam, et aurait de bons penchants républicains... Pour bien le connaître au travers de son oeuvre (l'homme étant discret, bougon et réservé) , je pense qu'il s'agit surtout d'un esprit indépendant et rêveur, armé d'une bonne plume.

D'ailleurs, quelles qu'elles soient, les opinions politiques ne transparaissent pas dans l'oeuvre de Jack Vance. Celui-ci s'amuse pourtant à déconstruire les éléments qui forment et ont formé les sociétés humaines, puis à les recomposer à volonté pour les confronter.
Il ne se livre que très rarement que à une description minutieuse de ces nouveaux systèmes, mais s'intéresse plus particulièrement aux êtres qui les composent : leurs coutumes, les arts qu'ils pratiquent (qui occupent place très importante), leurs luttes, leurs rencontres... Jack Vance est en quelque sorte l'anthropologue des peuples imaginaires.

Ses personnages de prédilection sont souvent des rebelles, des héros qui renversent l'ordre établi, ou encores des aventuriers qui parcourent le monde, assoifés de liberté. Liberté, voyage, amour des arts et de la création, et un certain hédonisme sont les valeurs que Jack Vance communique dans son oeuvre, avec talent et exotisme.

C'est aussi ce qui place ses livres hors de toute étiquette politique et de tout genre bien défini. Ici, la "science-fiction" n'est qu'un prétexte discret, il n'y a d'ailleurs que peu de technologies futuristes et de gadgets dans la majorité des histoires.

Jack Vance a écrit un grand nombre de romans, dans des genres variés. Certains écrits précoces n'existent que dans d'anciennes éditions américaines, voire dans des magazines/fanzines de SF des années 60. Une bonne partie existe tout de même dans des éditions modernes et est traduite en français. Tout n'est pas à prendre, mais il y a suffisamment de romans qui valent le coup pour s'occuper longtemps !

Parmi mes préférés :

- Le cycle de Tschaî (bien décrit par Flo plus haut), un grand classique récemment adapté en BD

- Le cycle de Lyonesse (le jardin de suldrun/la perle verte/madouc), une saga de fantasy très originale, bien à part dans l'ensemble de l'oevre vancéenne

- Les romans se déroulant dans l'aire gaïanne (alastor/trullion/...), assez typés SF

- Les contes de la Terre qui Meurt ,, assez humouristiques avec son anti-héros Cugel l'Astucieux qui voyage sur une planète dont le soleil va s'éteindre

La planète géante et Les Balladins de la planète géante, Les langages de Pao, La geste de princes démons (moins bien), .... et il m'en reste pas mal à découvrir

A l'occasion je développerai un peu sur certains romans.

J'ai lu beaucoup de JV dans ma jeunesse (pas si lointaine) et les relis toujours avec plaisir ! L'un de mes auteurs préférés en "SF"

Badiew a écrit:

A l'occasion je développerai un peu sur certains romans.

j'attends avec envie tes présentations. Ca me permettra de choisir de nouveaux livres de cet auteur que je découvre à peine.

La planète géante (1957)
presse pocket

Un vaisseau d'inspection terrien se scratche sur la planète géante suite à un sabotage.
Malgré son énorme volume, la planète géante a une pesanteur identique à celle de la Terre. L'absence de métaux dans ses roches expliquant cela.
Glystra, le chef de l'équipage, décide de rejoindre l'enclave terrienne... mais voilà, elle est loin et la route est dangereuse.

Beaucoup moins bien réussi que le cycle de Tschaï, les personnages restent superficiels. On n'arrive à s'identifier à aucun d'eux et du coup, on ne partage ni leurs sentiments, ni leur douleurs, ni leurs émotions. dommage.
L'univers de la planète est, quant à lui, inventif avec des paysages, des villes, des peuples extrêmement variés.
Une belle base qui ne demande qu'à s'embellir. Les baladins de la planète géante, le second livre de ce cycle a été écrit bien plus tard (1975) et est surement plus riche en humanité. Dès que je le trouve, je vous en parle.

les baladins sont bien mieux en effet, attention de trouver les nouvelles traductions - folio SF - les anciennes étant indéfendables (idem pour la planète géante)

mais ce cycle reste mineur en comparaison de Lyonesse (en fait très inspiré de la matière de Bretagne, quelques générations avant le roi Arthur), des Alastor (futuriste, très sociographique) et de la Terre qui meurt (Cugel l'astucieux, rhialto le merveilleux... très drôle et poétique rien à voir avec pratchett & co.)

zut ceci était un message de badiew ^^
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serais-tu schyzophrène ?

oui, juif et arabe en même temps !