Pierre PELOT (Pierre Grosdemange, dit Pierre Pelot ou Pierre Suragne ou Pierre Carbonari) est un écrivain français, né le 13 novembre 1945 à Saint-Maurice-sur-Moselle dans les Vosges. Extrêmement prolifique, on lui attribue près de 200 titres.
Il a surtout écrit de la science-fiction mais aussi du fantastique, des romans noirs et - avec la collaboration scientifique d'Yves Coppens - des romans situés dans la Préhistoire.
Il a toutefois commencé sa carrière dans un genre fort différent, le western. Son premier roman,
La Piste du Dakota, paru en 1965 sous la signature de Pierre Pelot, se déroule dans les États-Unis du lendemain de la guerre de Sécession. Il paraît dans la collection Marabout Junior qui publie également les aventures de Bob Morane (d'Henri Vernes). D'autres westerns suivent.
En 1967, Pierre Pelot crée le personnage de Dylan Stark, un métis franco-indien né dans le sud des États-Unis. Le premier roman de la série,
Quatre Hommes pour l'Enfer, se déroule pendant la guerre de Sécession, à laquelle le personnage participe du côté sudiste, à contrecœur. Ce roman paraît en 1967 dans la collection Pocket Marabout.
L'inspiration de Pelot se démarque de celle d'autres romanciers pour la jeunesse par le fait que ses romans se terminent souvent mal et que ses personnages ne sont pas des surhommes (contrairement à Bob Morane, par exemple). Une autre caractéristique frappante est le verbiage : les descriptions (personnages, lieux) sont longues, parfois bien enlevées, mais peuvent aussi être fastidieuses. Les nombreuses répétitions, et points à la ligne, contribuent à donner cette impression.
Ces caractéristiques se retrouvent dans les romans de science-fiction que Pierre Grosdemange publiera un peu plus tard dans la collection « anticipation » chez Fleuve Noir, sous le pseudonyme de Pierre Suragne.
Pierre Pelot a également publié des romans contemporains, comme
Le Ciel fracassé, paru en 1975, qui met en scène un déserteur, en une époque où le service militaire était encore obligatoire en France.
En 2003, il a publié un roman historique,
C'est ainsi que les hommes vivent, qui traite de sa région (les Vosges) au XVIIe siècle. Les critiques sont élogieuses.
En 2006, il reçoit le prix Amerigo Vespucci lors du 17ème Festival international de géographie de Saint-Dié-des-Vosges.
Publication de "
Méchamment dimanche" - Pocket : Un forcené défend une maison en ruine en tirant sur les ouvriers venus la détruire . Barthes , quand à lui , revient dans son village des Vosges . En retrouvant les lieux de son adolescence , il ressuscite l'été 1957 , le temps des jeux interdits et de la fin de l'innocence .
(wikipedia)
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PELOT, Pierre (1945-...) L'individu naquit un 13 novembre. Scorpion ascendant Balance, après quoi il se mit à écrire des histoires, et il en écrivit beaucoup car c'était un écrivain. Il n'eut jamais à avoir envie de le devenir : il l'était. Il le sera toujours - pense-t-il, ce qui est une façon naïve et finalement pas très méchante d'exercer son aptitude à la vanité.
C'est vrai qu'il a toujours aimé les histoires, celles qu'on lui racontait, et les autres, encore libres, qu'il s'efforçait d'attraper. Les histoires, c'est un peu de la vie en dimanche. Au temps où il était obligé de travailler comme tout un chacun, le meilleur jour de la semaine était bien évidemment le septième. Tout s'explique donc. Du jour où il s'est placé au service des histoires, il a bien vite compris que le dimanche était une invention diabolique, et en même temps ça n'existe pas : les histoires, c'est la vie en dimanche tous les jours.
N'empêche, c'est un curieux écrivain : il n'a pas d'autre vraie profession, il ne signe pas de critiques dans les rubriques, il n'est pas journaliste, ni professeur de ceci, encore moins de cela, ni footballeur, ni P.P.D.A., ni grand ou petit chirurgien, ni homme politique, ni présentateur de journal, ni speakerine, ni chroniqueur ici ou (encore moins) là, ni rien ; et il ne sait rien faire d'autre qu'écrire des livres ; il n'a pas la barbe bien taillée, ni souvent les ongles propres ; il déteste passer à la télévision comme à la radio, où on lui demande quelquefois de venir pour parler et paraître - pour exister, en somme, comme il faut semble-t-il d'abord savoir exister. En un mot tout cela l'emmerde. Il n'aime pas les gens "de la profession" qui rient fort, comme des caricatures d'eux-mêmes, n'ont jamais lu une ligne de ce qu'il a écrit et viennent lui dire comment diriger sa carrière. Ces gens-là existent.
Au début des notices biographiques le concernant, on lit : il est né dans les Vosges où il vit toujours avec sa femme, son fils, son chien et des chats. Il semblerait que tout ceci soit plutôt étrange dans l'esprit du rédacteur de ces lignes, qui pense probablement que ladite étrangeté attirera le lecteur. Est-ce bien raisonnable, au fond, et compatible avec cette Image qu'aujourd'hui - comme hier ? - l'Ecrivain doit donner ? La réponse est non, sans doute. Notre individu le sait bien, mais il persiste dans son ridicule, auquel il est habitué, et qu'il préfère à celui du plateau d'Apostrophes. C'est une tête de cochon.
Il n'aime pas les gens, sauf certains. Il aime bien les personnages, sauf certains. Et ne s'aime pas non plus vraiment - sauf certains, évidemment. Ce qui n'a aucune importance.
Il rêvait qu'on le lise".
(Notice rédigée par Pierre Pelot dans Le Dictionnaire / Jérôme Garcin.- Paris : Ed. François Bourin, 1988)