Boris Vian

Boris Vian [1920-1959] est un génie aux multiples facettes:
écrivain, musicien (chanteur, trompettiste), ingénieur et peintre (rien que ça!! )
C'est un grand bonhomme à connaître absoluement!!



Pour découvrir ses chansons
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Coté littérature:

J'ai lu "L'écume des jours", c'est très particulier et je trouve qu'il a vraiment du style.
Très agréable à lire, même si c'est un peu difficile au 1er abord...car il a vraiment un univers qui lui est propre, dans l'absurdité, l'originalité.
C'est une histoire d'amour dramatique dans un univers de science-fiction plutôt surréaliste...

J'ai acheté récemment "J'irais cracher sur vos tombes"

Il a également écrit "L'arrache-coeur"> toujours dans l'absurde, le loufoque...



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J'ai quand même choisi de poster ce topic dans musique car je connais mieux ces chansons engagées comme :

"La java des bombes atomiques" (reprise en hommage par Sanseverino...excelleeeeeeeeent!!) ,
"On n'est pas là pour se faire engueuler" ,
"Jsuis snob",
"Le déserteur" >> qui a choqué à l'époque et qui était même exclu des radios
"Les joyeux bouchers",
"Le cinématographe",
"La java des chaussettes à clous",
"A la pêche des coeurs",
"Bourrée de complexe".



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Côté peinture, voici ce qu'il réalisait:

Tiens le tableau que tu as mis, je l'ai dans ma chambre héhé !!
Bon comme je ne suis pas un grand lecteur, je n'ai donc jamais lu de Boris Vian. Par contre, j'apprécie ses chansons, particulièrement "Cinématographe", chanson jazz qui swingue, "Le tango interminable des perceurs de coffre-fort" (chantée par les Frères Jacques), "Mozart avec nous" (sur l'air de la marche turque), "La complainte du progrès" qui a été utilisé il y a quelques années comme générique de divertissement, Calypso Blues, "Fais-moi mal Johnny", "A la pêche des coeurs", "Barcelone", "Allons z'enfants" (chantée par Mouloudji) et encore pleins d'autres...

Je n'ai pas beaucoup lu, ni entendu Boris Vian mais j'ai pas mal aimé "L'écume des jours" ainsi que sa poésie "Mr Le Président" où il convie le chef de l'Etat à prendre les armes pour aller guerroyer.

Si tu ne connais pas trop ses chansons, je te conseille d'aller faire un tour sur le lien indiqué par Richter, ça vaut le détour!!

Juste envie de remonter ce topic...

Car à l'heure où on use et abuse du terme "artiste", lui en était vraiment un... un très grand artiste, même...

C'était le message inutile d'Enelya.

Tien, c'est sympa de remonter mes topics
bon, mais dis-en plus... as-tu lu des bouquins de lui? quels songs aimes-tu? veux tout savoir!!

J'en ai lu quelques-uns maintenant, oui... mais je continue de découvrir... je n'ai pas envie de me presser en fait...

Comme tu le disais, il a un univers tellement original... et si on parvient à y entrer, on se rend compte qu'il a(vait) un talent incroyable... je me demande si j'ai déjà lu quoi que ce soit d'aussi parfait que ses textes... il semble tout maîtriser des mots et je l'admire vraiment...

Personnellement, j'ai beaucoup aimé "l'arrache-coeur", "l'écume des jours", "et on tuera tous les affreux" ou le plus classique "j'irai cracher sur vos tombes"... il est le seul écrivain pour lequel il m'arrive de relire plusieurs fois un même passage, tellement je trouve qu'il est beau...

Côté chanson, "j'suis snob", "le déserteur", "la complainte du progrès", "bourrée de complexes" ou "je bois" pour ne citer qu'elles...

J'ai récemment acheté un recueuil de ses poésies aussi... je n'aime pas vraiment la poésie habituellement, peut-être fera-t-il parties des quelques exceptions...

"Il est évident que le poète écrit sous le coup de l'inspiration. Mais il y a des gens à qui les coups ne font rien."

ouais et le soir quand il allait jouer il disait à ses potes "je vous laisse j'irai cracher dans vos trompettes".

c'est marrant j'ai presque retenu que son côté écrivain. le reste je l'ai occulté.

On trouve assez facilement des compils de Vian.
Dans l'ensemble tous ses morceaux sont bons. Difficile donc de faire une sélection... Disons que j'ai un penchant pour "la java des bombes atomiques"...
Le plus chiant des morceaux que je connais c'est "le code de la route" : en gros, il énumère le code article par article puis il le chante à sa manière... ça dure plus de 20 minutes !

à lire sur sa vie : Boris Vian "Un jour, il y aura autre chose que le jour." par Emma Baus éd. L'esprit frappeur - 3 euros

Une de mes préférées mais je l'ai peut être déjà dit, c'est Cinématographe !! Qu'est-ce que ça swingue...!!
"Lorsque papa la première fois m'emmena au cinéma..."

"A quoi bon soulever des montagnes quand il est si simple de passer par dessus ? "
Boris Vian

Outre l'excellente Java des bombes atomiques, il y a aussi la Java des chaussettes à clous... Ma préférée doit être A la pêche des coeurs... j'aime beaucoup aussi On n'est pas là pour se faire engueuler...

Citation :

La java des chaussettes à clous

Très mutines, toujours accortes
Elles donnent à qui les portent
Une grâce virile et forte
Et toujours de très bon aloi
Dépouillées de toute équivoque
D'un noir d'encre, sans rien qui choque
Cuir de vache ou bien façon phoque
Elles prennent force de loi.

Ce sont les chaussettes à clous
Compagnes chéries des chastes gendarmes
Oyez le plaisant vacarme
C'est là tout le charme
Des chaussettes à clous.

- Gendarme Combaluzier
Avez-vous ciré vos godasses ?
- Oui brigadier
- Alors veillez à ne pas les gâter dans quelque colombin

Depuis l'aube au crépuscule
Ignorantes du ridicule
Elles portent à qui circule
Les conseils du simple bon sens
Pour régler les tristes querelles
Des voyous et de leurs donzelles
Elles dansent la tarentelle
Sur les pieds de tous les feignants

Ce sont les chaussettes à clous
Compagnes chéries des brillants gendarmes
Remède à toutes les larmes
C'est là tout le charme
Des chaussettes à clous.

- Gendarme Edoux-Samain
Combien de contredanses avez-vous exécutées ce matin ?
- Cent treize, brigadier
- Gendarme, ce n'est guère!
Attention, on vous surveille

Ustensiles fort sociables
Elles prennent un contact aimable
Avce l'œil ou avec le râble
Du badaud qui ne sert à rien
Réformant la jeunesse oisive
Elles font propagande active
Dans le ventre ou dans les gencives
Des crétins du Quartier latin.

Ce sont les chaussettes à clous
Compagnes chéries des humbles gendarmes
Parure en même temps qu'arme
C'est là tout le charme
Des chaussettes à clous.

- Gendarme Otis Pifre, vous avez de la cervelle sur votre chaussure gauche
- Excusez, brigadier...
- La prochaine fois, essuyez-vous aux cheveux du prévenu

Très discrètes, c'est sans histoires
Pendant les interrogatoires
Qu'elles aident ceux du prétoire
De leur poids et de leur sagesse
Respectant toujours la cadence
Elles brisent joyeuse danse
Les tibias et la résistance
Des malfrats vaincus qu'on confesse.

Ce sont les chaussettes à clous
Des juges si doux, zélés auxiliaires
Calmez toutes vos alarmes
Vivons sous le charme
Des chaussettes à clous.
Calmez toutes vos alarmes
Vivons sous le charme
Des chaussettes à clous.

Moi ça serait plutôt Cinématographe :

Citation :

Quand j'avais six ans
La première fois
Que papa m'emm'na au cinéma
Moi je trouvais ça
Plus palpitant que n'importe quoi
Y avait sur l'écran
Des drôl's de gars
Des moustachus
Des fiers à bras
Des qui s'entretuent
Chaqu' fois qu'i trouvent
Un cheveu dans l'plat
Un piano jouait des choses d'atmosphère
Guillaum' Tell ou l'grand air du Trouvère
Et tout le public
En frémissant
S'passionnait pour ces braves gens
Ça coûtait pas cher
On en avait pour ses trois francs

Belle, belle, belle, belle, comm' le jour
Blonde, blonde, blonde, blonde, comm' l'amour
Un rêve est passé sur l'écran
Et dans la salle obscurément
Les mains se cherchent, les mains se trouv'nt
Timidement
Gare, gare, gare, gare, la revoilà
Et dans la salle plus d'un cœur bat
La voiture où elle se croit en sûr'té
Vient de s'écraser par terre
Avec un essieu cassé
Le bandit va pouvoir mettr' la main
Sur le fric, c'est tragique
Non d'un chien
C'est fini, tout s'allume
A mercredi prochain

Maintenant ce n'est
Plus mon papa
Qui m'accompagne au cinéma
Car il plante ses choux
Là-bas pas loin de Saint Cucufa
Mais j'ai rencontré
Un Attila
Un moustachu un type comme ça
Il ador' aller le mercredi
Dans les cinémas
Bien sûr c'est dev'nu l'cinémascope
Mais ça r'mue toujours et ça galope
Et ça reste encor' comme autrefois
Rempli d'cov'boill's sans foi ni loi
Et de justiciers qui vienn'nt fourrer
Leur grand pied dans l'plat

Gare, gare, gare, gare, Gary Cooper
S'approche du ravin d'enfer
Fais attention pauvre crétin
Car Alan Ladd n'est pas très loin
A cinq cents mètres il log' un' balle
Dans un croûton d'pain
Gare, gare, gare, gare, pendant c'temps-là
Je sens qui m'serr' dans son grand bras
Le fauteuil où je m'croyais en sûr'té
N'empêche pas cett' brut' d'essayer
De m'embrasser
J'ai pas vu si Gary s'rait gagnant
Mais comm' c'est l'cinéma permanent
Mon chéri rappell' toi on est resté un an
Et on a eu beaucoup d'enfants.