Tout va bien dans la vie de Mark (il vit le grand amour avec Sarah) jusqu'au jour où il se fait mordre par une personne malade alors qu'il était en train de faire des prélèvement en forêt pour ses études.
On ne sait pas d'où sort ce zombie mais ce n'est pas grave.
Cette morsure va petit à petit changer sa vie et surtout son corps car celui-ci va se transformer en zombie.
Sa seule chance de survie est alors de manger de la chair humaine. Contre son gré, il va devoir tuer des êtres humains et les manger.
Mais sa détérioration va donner lieu à des situations bien plus terrifiantes.
On ne peut pas dire que la Grande Bretagne soit un pays qui produise beaucoup de films de zombies.
A l'époque de la grande Hammer, je me demande s'il n'y a pas uniquement L'invasion des morts vivants (film méconnu mais très bon, réalisé en 1966 par John Gilling), qui développe ce thème.
Plus récemment, tout le monde a en mémoire les Shaun of the dead et 28 jours plus tard (même si dans ce dernier, il s'agit de contaminés et non de zombies mais à part le fait qu'ils courrent, ils ont les mêmes caractéristiques).
Il y a aussi Le zombie venu d'ailleurs de Norman J Warren, mais le film ne comporte aucun zombie !!
On peut aussi rajouter en films récents The zombies diaries, Outpost mais je ne les ai pas vus.
Andrew Parkinson réalise donc ce petit film en 1998 avec un budget très limité.
Le ton adopté sort véritablement des sentiers battus des habituels films de zombies.
On pourrait dire qu'il s'agit d'un mélange entre un film de zombies et une critique sociale à la Ken Loach.
Ce qui est principalement abordé, c'est le thème de la perte d'identité.
On suit petit à petit la transformation de Mark en zombie (il enregistre tout ce qui se passe sur son dictaphone) et son obligation pour survivre de tuer des personnes.
Le film, malgré son originalité fait penser à d'autres oeuvres, cinématographiques ou littéraires.
On pense bien évidemment à la transformation du héros de La Mouche de Cronenberg ou de La Métamorphose de Kafka mais aussi Le mort vivant de Bob Clark et le Tetsuo de Tsukamoto lorsque le héros s'implante des barres de metal pour aider son corps malade.
Par contre le rythme du film risque de dérouter certaines personnes. Je pense que certains trouveront cette oeuvre chiante comme la mort.
Les effets spéciaux très réussis ont été réalisés par Paul Hyett qui tient le rôle d'un clochard.
Une scène risque de faire parler les gens, c'est celle où Mark s'astique Popol en pensant à Sarah mais celui-ci lui reste dans la main.
On se demande juste si on doit hurler de mal ou pouffer de rire.
A noter qu'à part la femme qui joue l'agent immobilier, tous les autres acteurs sont des non professionnels.
Ce sont en fait des personnes de l'entourage d'Andrew Parkinson.
On peut voir le réalisateur lui-même qui joue un petit rôle, celui de l'ami de Mark.
A noter une "suite" à ce film puisque Dead Creatures a été tournée en 2001 et reprend à peu près le même thème.