1-Ophis puthôn
2-A world in their screams
3-Ondes de sang
4-Le dévoreur
5-Le fleuve infini des morts
6-Je rassemblais tes membres
7-Stasis
8-Borée
9-La carrière d'ombre
10-J'ai touché aux confins de la mort
11-Urserpens
A world in their screams est le dernier volet de la deuxième trilogie d'Elend qui a pour thème le cycle des vents.
Sunwar the dead le précédent volet était sorti en 2004 et il a fallu 3 longues années pour avoir droit à un successeur de ce chef d'œuvre.
La raison ? De nombreuses difficultés pour Iskandar Hasnawi et Renaud Tschirner, les têtes pensantes d'Elend, aussi bien financières que techniques.
Je crois même me souvenir avoir lu il y a quelques années maintenant que le groupe avait jeté l'éponge.
Mais ce n'est pas vraiment étonnant puisqu'en France, dès que quelqu'un fait de la musique intelligente, ça n'intéresse personne.
Et à l'inverse, l'industrie du disque soutient des bouses ambulantes mais tout ceci est un autre débat.
L'album est une longue descente au plus profond de la terre, qui commence sur les bords du Styx (A world in their screams) et se termine en Enfer (Urserpens).
Entre le deuxième volet de cette trilogie et celui-ci de nombreuses choses ont changées.
Malgré les nombreuses difficultés rencontrées par Elend, on peut dire avec certitude que cet album est le plus "violent" de leur discographie.
Même avec une formation réduite (passant de 50 musiciens à une petite vingtaine), la puissance dégagée par cette musique est assez hallucinante et le malaise s'installe rapidement après une introduction dans laquelle on peut entendre la divine voix d'Esteri Rémond.
Par contre il s'agit du dernier album sous une forme orchestrale, les prochains seront en comité plus restreint.
Le chant façon Brendan Perry a laissé sa place à une voix totalement parlée qui est assez déstabilisatrice au début mais petit à petit on s'y fait.
Par contre les chœurs féminins sont toujours présents et me font parfois penser aux vocaux malsains et hystériques de Diamanda Galas (début de carrière bien entendu), notamment sur les titres A world in their screams et Borée.
Il s'agit je pense de Laura Angelmayer qui utilise des effets dans sa voix.
Concernant l'orchestre en lui même, les violons si caractéristiques d'Elend sont toujours bel et bien présents (avec leurs lignes qui se répètent inlassablement) mais des instruments sont plus présents, notamment la clarinette et les trompettes mais ceci est plutôt vrai pour le début de l'album et jouent le rôle que jouent les violons dans le reste de l'album.
C'est peut être pour représenter une présence humaine qui va s'estomper au fur et à mesure que l'on s'approche des Enfers.
L'orchestre est renforcé par des arrangements électroniques qui n'étaient pas aussi présents sur les autres albums voir pas du tout et les percussions sont assourdissantes.
Le déchaînement est au plus fort sur le titre Borée.
Tous les textes sont écrits en français et comme pour les autres volets, on a toutes les paroles.
Par contre je possède la version boîtier plastique et non digipack comme pour les autres albums de la trilogie et il a moins de charme.
Certains trouvaient que Sunwar the dead n'allait pas jusqu'au bout de ses idées (le début était d'une rare violence mais cela s'estompait jusqu'à la fin de l'album) alors que A world in their screams est apocalyptique du début à la fin.
Mais je ne pourrais vous dire si c'est mon album préféré d'Elend.
Je crois avoir toujours une petite préférence pour celui d'avant, sûrement dû au fait qu'il s'agisse de mon premier album du groupe.
A réserver toutefois à des oreilles averties.
Morceaux préférés : A world in their screams, Stasis