TOPIC INTERDIT AUX MINEURSamis de la culture, bonsoir. voici encore un méconnu proto-blair witch. ben chic, où cela peut-il donc bien se passer ? dans la forêt glauque, mon enfant !
tourné au caméscope familial pour une somme sans doute énorme, 2 dollars au plus, "cannibal campout" raconte le week-end bien mouvementé de deux couples de jeunes gens partis camper dans les bois. malgré les rumeurs qui circulent sur des disparitions et des traces de sang en cet endroit, nos courageux campeurs décident d'oublier les soucis et de se consacrer uniquement à la farniente. partis dans leur van, ils chantent sur la route une bonne vieille chanson texane ( ah, culture redneck, quand tu nous tiens ! ), avant de s'enfoncer dans un chemin de terre. deux dégénérés qui les empêchent de passer en voiture commencent à leur chercher des poux. "ouah, regarde la blonde, elle a des lolos du tonnerre ! eh, si tu me suçes la queue, je te lèche la minette !". "va te faire sucer par ton copain, connard !". tout commence donc dans la joie et la bonne humeur. mais un des deux fous sort un couteau de boucher et le quatuor prend la fuite.
oubliant cette aventure, les quatre amis décident de prendre du bon temps. mais la forêt est le terrain de chasse de nos deux débiles mentaux, accompagnés par un gros costaud encore plus débile, coiffé d'un casque d'aviateur qui camoufle un visage horrible ( ppffffrrr, hihihihi ). le trio espionne les jeunes, avant de les piéger au bon moment.
ligotées, les pauvres victimes vont servir de festin aux trois compères cannibales. ouah, ça c'est du spectacle ! évidemment, les dégénérés sont on ne peut moins sadiques et pervers. le calvaire ne fait que commencer... un grand bravo pour les dialogues, comme vous avez déjà pu le constater plus haut. "ta gueule, je t'emmerde, espèce de taré !" "tu devrais te taire mec, parce que je vais te tuer !" "va te faire foutre !" "je te tuerai, salope !" bref, que du tout bon. un peu vulgaire et violent, tout ça.
niveau créativité, on nous gratifie d'une scène de flash-back en noir et blanc, où les trois cannibales violent et découpent une grosse truie. mon dieu, ça fait rêver, semblent dire nos braves garçons. bien sûr, personne ne survivra chez les campeurs. même l'héroïne ( plutôt moche, comme sa copine, soit dit en passant ) sera éventrée. enceinte, les cannibales goûteront sa minuscule progéniture. après quelques instants d'hésitation, l'un d'eux lâche "c'est une fille !".
les effets spéciaux gores sont magnifiques, que dis-je, sublimissimes de réalisme ! du rouge, plus rouge que le plus rouge des plus rouges. faites gaffe, vous pourriez en rougir. la réalisation ( ahahahah ) est assurée par jon mc bride, également interprète d'un des deux campeurs. le pauvre finit d'ailleurs éventré et démembré dans la bonne humeur générale. comme quoi "cannibal holocaust" n'a qu'à bien se tenir !
ah, j'oubliais de vous parler de deux copains des campeurs, qui décident de monter une petite blague pour effrayer leurs amis. ils sont tellement cons que, en partant dans les bois, l'un des deux oublie son seau de faux sang ! parti le chercher, l'abruti revient avec un second masque, mais toujours pas de seau ! de plus, ce naze porte un t-shirt d'"orange mécanique". stanley kubrick, encore vivant à l'époque, aurait pu ne pas s'en remettre. mais cela fait de la chair fraîche pour nos braves amis, qui ne vont pas hésiter à les éclater comme des coquilles d'oeufs.
mon dieu, c'est affreux, mais que fait donc familles de france ? aux dernières nouvelles, tous les membres se seraient faits chopper par ozzy osbourne, marilyn manson et quelques potes à eux. rob zombie était aux premières loges, mutilant, tuant, découpant. mais je m'égare, et ne vais pas partir sans vous signaler que "cannibal campout" est sorti en vidéo en même temps que trois autres fleurons du même acabit, "cannibal hookers", "demon queen" et "cannibales !".
tant de bon goût fut bien décrit à l'époque dans la rubrique vidéo de l'écran fantastique. pour ceux qui possèdent ces cassettes, conservez-les comme la prunelle de vos yeux ensanglantés.