buveurs de sang

que voilà une bonne vieille série z de derrière les fagots. daté de 1971, "buveurs de sang" relate la tragédie vécue par sally hardesty et son frère impotent franky. euh, excusez-moi, je me suis trompé de scénario.
des hippies complètement déjantés, adeptes du satanisme, des messes noires et des sacrifices, s'installent dans une baraque abandonnée, au milieu d'un bled paumé d'amérique. mal vus par la petite population, les gogos commencent leurs délires. un grand-père pas content se fait tabasser et fait une petite cure au lsd. son petit garçon, pas content à son tour, prélève du sang sur un chien mort enragé qu'il vient lui-même de tuer au fusil. ensuite, il le met à la seringue dans la nourriture des fous furieux...
et là, tout bascule dans l'horreur la plus totale, autrement dit la zéderie la plus improbable. les contaminés deviennent des zombies enragés, qui bavent et qui attaquent tout le monde. l'épidémie se propage, en même temps que les éclats de rire des spectateurs.

"buveurs de sang" nous laisse à penser qu'il s'agit de prime abord d'une histoire banale, teintée autour d'une petite secte admiratrice du démon. la première partie du film est à ce niveau épuisante, dénuée de la moindre action et de la moindre scène gore. déçu par cette absence de sang et de cannibalisme comme lui laissait supposer la jaquette, l'amateur plonge alors dans une suite inattendue et délirante en diable. les adorateurs de satan, changés en sortes de zombies enragés bavant tout blanc, courent dans tous les sens pour tuer tout le monde, et même pour se battre entre eux.
les séquences gores s'enchaînent alors à un rythme frénétique, mal filmées, mal réalisées, mais ô combien réjouissantes : démembrements, empalement à la "cannibal holocaust" ( mais presque dix ans avant ), crâne éclaté au fusil, décapitation, souillures diverses...
ça bouge de partout, pour le plus grand plaisir des amateurs de curiosités.
la contagion atteint le bled tout entier, et la police finit par sauver le groupe de héros, coincé dans une voiture ( qui ne démarre plus à ce moment précis comme par hasard ), en canardant tout ce beau monde. bravo pour ce "carnage" final : aucun impact, juste des plans de revolvers qui tirent et qui sont rechargés nous sont montrés dans des images de coupes surréalistes...

bref, "buveurs de sang" est une zéderie devenue bien rare, qui est à redécouvrir pour tout amateur ou fin connaisseur. trois ans après "la nuit des morts-vivants", et un an avant "the crazies" de george romero, des petits amateurs ont tenté de réaliser la même intrigue à quelques détails près, mais avec l'adresse en moins...

"buveurs de sang" ( I drink your blood ). un film réalisé par david durston. avec baskhar, jadine wong. USA, 1971.
1 h 23.
distribution vidéo ( vhs ) : delta vidéo. pour les attentifs, remarquez que la jaquette est un décalcage d'une photographie de johnny hallyday en concert, le micro étant ici remplacé par une tête coupée !! ah que c'est pas bien, ah que moi ma gueule !




koa ma gueule, mais qu'est-ce qu'elle a ma gueule !!!!!!

le film vient de sortir en dvd chez mad movies ! enjoy ! avec en bonus : commentaires audio, scènes inédites, scènes inédites commentées, rushes, bande-annonce, spot radio, galerie photos !
un événement bigrement débile !

Vu juste à l'instant et comme l'a dit avant moi Ghoulish, le film met du temps à démarrer car la première moitié de ce chef d'oeuvre met en avant quelques villageois (le vieux et ses petits enfants) aux prises avec cette sorte de secte ressemblant à la famille Manson (une bande de hippies satanistes).

La seconde partie du film est bien plus intéressante quand le gamin abat un chien enragé et inocule cette maladie à la bande de hippies dégénérés.
Un peu de yaourt pour faire la bave et le tour est joué.
La scène qui m'a le plus fait délirer est sûrement celle qui a été reprise pour la jacquette...on voit un ouvrier contaminé qui tient tout fièrement la tête d'un des hippies (les ouvriers ressemblant plus à des village people qu'à des travailleurs se sont fait contaminer en passant sur une des hippies, une vraie Marie couche toi là).
Bref, je m'attendais à un poil mieux mais le délire de la fin et les quelques scènes gores (faut remettre le film dans le contexte de l'époque et avec les moyens limités qu'ils ont, je dis qu'ils s'en sortent honorablement) avec cette ambiance redneck, c'est un régal !!